Gabriel Buys est un artiste plasticien autodidacte français, né en 1995. Il a étudié les arts appliqués à l’Université de Nîmes, puis l’enseignement des Arts Plastiques à l’Université de Montpellier.

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Comment expérimenter un état de quiétude dans un monde plein d’inquiétude ?
C’est à partir de cette problématique que je travaille ma pratique artistique.
Dans cette société inquiète et anxieuse qui est la nôtre, être en état de quiétude semble parfois relever du miracle, un état vécu seul par les simples d’esprit ou naïfs certains diront, c’est à ce point que l’inquiétude s’est installée comme une norme, où le véritable est obscurcit par un rideau opaque de mensonges spectaculaires et complexes.

Pour répondre à cette société inquiète, où règne l’urgence, l’hyper vitesse, l’hyper connectivité, l’hyper productivité et de ce fait, l’hyper frustration, j’ai choisi de donner à voir des images immobiles, lourdes, favorisants la contemplation, pour tout simplement prendre le temps d’exister en tant qu’être humain. Mes travaux sont des repères immobiles, intemporels à qui voudrait s’adonner à une randonnée de l’esprit.

Mes productions plastiques sont impactantes, elles invitent soudainement le spectateur 
interpellé par une douce explosion visuelle, à une contemplation de l’œuvre, œuvre qui n’a 
d’autre sens que d’exister. La contemplation permet, de façon paradoxale, de ressentir pleinement son existence en s’oubliant soi même, à sentir ce frisson sur la peau qui hérisse le poil et nous traverse le corps et l’âme avec une impulsion qui incendie le cœur sans pour autant le consumer, un coup de 
foudre ! Oui c’est bien ça ! A décrire, je dirais que c’est comme être amoureux, non envers vers une personne, avec son image en pensées, mais de tout, ce que Spinoza défini comme « la nature », là nous percevons la Beauté du monde dans lequel nous vivons.

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Dans mes recherches, je m’inspire du travail d’Anselm Kiefer, qui m’intéresse dans sa façon d’aborder des questions d’ordre métaphysique et spirituel à travers des œuvres énigmatiques qui captent rapidement notre attention et nous placent dans une contemplation profonde. 
De plus, je m’inspire grandement de philosophes comme Benedictus de Spinoza ou 
Friedrich Nietzsche, pour ne citer qu’eux, afin de pouvoir comprendre cette Beauté, d’être 
amené à en faire l’expérience et d’en saisir l’essence, et, par la suite, la retranscrire visuellement afin qu’elle soit proposée et partagée à un public.

Les artistes romantiques ont également une grande influence sur mon travail, comment en effet des êtres inquiets, brûlés par leurs passions, enfermés dans leurs libertés, ont donné à voir des images contemplatives qui véhiculent paradoxalement un état de quiétude.

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Je conclurais avec ces derniers mots écrits par mes soins, qui seront les porte-paroles de mon intention d'artiste et d'Homme. 

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"Afin de percer le monde ordinaire des Hommes, il faut des yeux libres, inconditionnés, des yeux d’enfants en somme, afin de voir le monde extraordinaire où vivent les Hommes.
Et se souvenir que la vie, dans sa terrible complexité ordinaire, est, à qui sait la voir, simplement belle et extraordinaire"